Les Français sont de moins en moins enclins à l’idée de s’expatrier. Une certaine frilosité s’installe, exacerbée par le contexte économique actuel, les tensions géopolitiques et les répercussions de la crise du Covid-19, incluant l’émergence du télétravail.
Selon la 4ème édition de l’étude Decoding Global Talent menée par le BCG, Cadremploi-The Network et The StepStone Group, seulement 8% des talents français envisagent de travailler à l’étranger. Ce chiffre est trois fois inférieur à la moyenne internationale de 23%. Les défis liés au déménagement familial, l’attachement à la France et la barrière de la langue sont des freins identifiés par la majorité des talents français.
Des disparités générationnelles sont également observées, les jeunes et les étudiants étant plus ouverts à l’expatriation que les individus de 35 à 60 ans, période où les responsabilités familiales sont plus prégnantes. Les entreprises françaises semblent rassurer et inciter à rester sur le territoire.
Les pays anglophones dominent le classement des destinations les plus attractives pour les talents français souhaitant s’expatrier. L’Australie se place en tête, suivie des États-Unis, du Royaume-Uni et du Canada, tandis que la France conserve la 9ème position. Les pays européens, notamment le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suisse, la France et l’Espagne, sont également bien classés.
Quant aux villes les plus attractives, Londres, Amsterdam et Dubaï sont en tête. Les Français montrent également un intérêt particulier pour les pays francophones comme le Canada et la Suisse, ainsi que pour les pays voisins. Paris se situe en 13ème position dans le classement des villes préférées des talents souhaitant s’expatrier.